Menu
Libération
Laïcité

Avec la prière en classe, l’Enseignement catholique avance ses pions

Réservé aux abonnés

Lors de sa conférence de rentrée le 23 septembre, le secrétaire général, Guillaume Prévost, a affirmé que les enseignants du privé sous contrat pouvaient proposer une prière aux élèves. Une prise de position à rebours de la loi, qui s’inscrit dans une stratégie plus large.

Guillaume Prévost, nouveau secrétaire général de l'Enseignement catholique. (Laurent HAZGUI/Laurent Hazgui)
Publié le 24/09/2025 à 18h08

A peine arrivé, il allume la mèche. Guillaume Prévost, fraîchement élu secrétaire général de l’Enseignement catholique, a affirmé lors de sa conférence de presse de rentrée, mardi 23 septembre, qu’un enseignant du privé sous contrat devait pouvoir «dire une prière avec ses élèves», comme il l’avait déjà plaidé une première fois sur la chaîne catholique KTO, le 12 septembre. Son argument : dans les établissements privés sous contrat «qui portent un projet d’éducation catholique», ces professeurs ne sont pas des fonctionnaires, donc «pas soumis au devoir de neutralité de l’Etat».

Problème : depuis la loi Debré de 1959, l’enseignement privé sous contrat doit respecter «la liberté de conscience» des élèves. Contacté, le ministère de l’Education nationale rappelle que «si la prière est imposée, elle est contraire à la loi». Si elle est facultative, les élèves doivent pouvoir s’en dispenser et surtout, elle ne peut pas empiéter sur le temps des cours financés par l’Etat.

Qu’ils soient contractuels ou titulaires, les enseignants sont donc tenus «au respect du principe d’égalité de traitement des élèves et à une obligation de neutralité dans les enseignements qu’ils dispensent dans le cadre du contrat avec l’Etat, développe le ministère. Ces enseignements devant être dispensés dans le respect de la liberté de conscience. Ils sont astreints au strict respect des programmes et des instructions officielles et ne peuvent se prévaloir de leurs c