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Interview

Avec le contrôle continu, «on laisse les élèves dyslexiques à la porte du bac»

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Certains lycéens handicapés ont besoin d’un allongement de leur temps d’examen pour composer dans des conditions équitables à celles de leurs camarades. Un droit qui ne sera sûrement pas appliqué à cause de la réforme du baccalauréat, alerte la présidente de l’association «Dyslexiques de France».
Dans la nouvelle version du baccalauréat, 40% de la note dépend de résultats obtenus en contrôle continu. (Martin Bureau/AFP)
publié le 30 novembre 2021 à 15h43

Quelle que soit la façon dont la situation sanitaire évoluera, le bac 2022 sera encore une première. Après l’abandon des séries au profit des spécialités, l’apparition du grand oral, la prise en compte d’une grande part de contrôle continu dans la note finale et de nombreuses modifications réalisées au fil des mois à cause de la pandémie de Covid-19, un nouvel ajustement a eu lieu cet été : aucune matière ne sera évaluée à la fois en contrôle continu et en contrôle terminal. Ainsi, les notes obtenues tout au long de l’année en philo ne seront pas comptabilisées pour le baccalauréat, seul l’examen qui aura lieu en juin comptera. Idem pour le français en première et les enseignements de spécialité, qui seront évalués nationalement en mars. Toutes ces matières, ainsi que le grand oral, compteront pour 60% de la note finale, les 40% restants reposant sur le contrôle continu.

Dans sa précédente version, le bac reposait à 10% sur les notes du bulletin scolaire et à 30% sur les résultats aux «épreuves communes», une évaluation anticipée censée porter sur l’histoire-géographie, les langues vivantes, les enseignements scientifiques et la spécialité abandonnée en terminale, et se tenir au printemps. Mais