Un nouveau record dans l’histoire du baccalauréat. Le plus jeune candidat inscrit en 2025 n’a que 8 ans, a annoncé vendredi 6 juin le ministère de l’Education nationale. Cet élève, en âge d’être scolarisé en CE1 ou CE2, est inscrit en candidat libre à la session du baccalauréat, qui démarre le 16 juin avec l’épreuve de philosophie, a précisé le ministère en marge d’un point presse sur la présentation du bac.
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Le ministère de l’Education nationale n’a pas souhaité dévoiler davantage d’informations sur l’identité de ce candidat ou de cette candidate. L’an dernier, la plus jeune, élève de l’académie de Strasbourg, avait neuf ans, un précédent record pour le bac. En 2023, le candidat le plus jeune était âgé de 12 ans (bac général et technologique, dans l’académie de Versailles).
«Ce sont vraiment des cas très particuliers. À chaque fois, c’est un élève sur l’ensemble d’une cohorte, donc ça fait figure d’exception», a précisé Caroline Pascal, directrice générale de l’enseignement scolaire (Dgesco) lors de ce point presse. Pour cette édition 2025 du bac, qui réunit 724 633 candidats, le postulant inscrit le plus âgé a de son côté 78 ans (bac général et technologique), a précisé le ministère. Pour le bac professionnel, le plus jeune candidat a 16 ans.
L’an dernier, le nombre de candidats pour les épreuves de terminale était en hausse de 1,3% sur un an. Cette année, le bac, qui démarre le 16 juin avec l’épreuve de philosophie, concerne 724.633 candidats en terminale, en baisse d’environ 1% sur un an, «dans un contexte de baisse démographique générale», a indiqué le ministère.
Ils sont 387 244 inscrits pour la voie générale (en recul de 1,5%) et 146 396 en voie technologique (-3,5%). Pour l’épreuve anticipée de français, le nombre de candidats est stable à 535 301. «La baisse démographique commence à toucher les années de lycée» a commenté Caroline Pascal, parlant de début d’une «décrue qui va nécessairement s’accentuer». En revanche, pour le bac professionnel, le nombre de candidats est en hausse de 3,35% sur un an à 190 993. Une tendance qui se poursuit grâce au «travail de valorisation de la voie professionnelle», selon Caroline Pascal.
Près de 9,52% des candidats de terminale, en situation de handicap, bénéficient d’aménagements cette année, soit 68 990 élèves. Pour Caroline Pascal, cela illustre les efforts d’inclusion de l’Education nationale et le nombre croissant d’élèves bénéficiant d’aménagements de scolarité.
560 cas de fraudes en 2024
Quelque 79 000 correcteurs sont mobilisés cette année. Ils devront évaluer plus de trois millions de copies au total sur l’ensemble des filières (dont plus d’un million pour le bac général). Elles «sont numérisées, mais sont corrigées manuellement» et l’intelligence artificielle n’entre à l’heure actuelle «pas du tout dans le processus de correction des examens», a précisé Caroline Pascal. Le bac se déroulera dans 3 032 centres d’épreuves pour le baccalauréat général et technologique dans 108 pays et 2 749 centres pour le baccalauréat professionnel.
L’an dernier, 560 cas de fraudes avaient été examinés par la commission disciplinaire du baccalauréat, soit 69 cas de plus qu’en 2023, a indiqué le ministère. Plus de la moitié des sanctions avaient trait à l’utilisation de smartphones, tablettes, et autres appareils connectés, près de 28% à la «traditionnelle antisèche» et 4,7% à l’utilisation d’intelligence artificielle générative, ou encore, pour 3%, au plagiat de documents trouvés sur internet.
Mis à jour à 17 heures 15 avec plus d’informations données par Caroline Pascal.