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A l'épreuve

Bac pro : «C’est frustrant de se dire qu’on aura travaillé pour rien»

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Contrairement aux filières générales et technologiques, les bac pro devront passer les écrits de leur quatre épreuves communes à partir du 16 juin, mais seules les deux meilleures notes compteront à la fin.
Examen du bac à Paris en 2017. (Martin Bureau/AFP)
publié le 10 juin 2021 à 12h14
(mis à jour le 10 juin 2021 à 12h17)

«Pourquoi nous et pas les autres ? C’est super injuste. On n’est pas plus mauvais que les autres pourtant.» Fatima, 18 ans, en bac pro commerce à Pessac, en Gironde, a franchement du mal à comprendre pourquoi elle doit passer tous ses examens du socle commun, contrairement aux élèves des voies générales et technologiques dont 80 % de la notation du bac sera en contrôle continu. Du 16 au 18 juin, les 189 246 candidats au bac professionnel – un quart des bacheliers – devront effectivement plancher sur leurs quatre épreuves écrites communes : français ; histoire-géo ; prévention, santé et environnement ; éco-droit ou éco-gestion. Raison invoquée par le ministère de l’Education nationale : l’organisation du bac pro, avec ses 93 spécialités au compteur, est plus compliquée à mettre en place. Mieux vaut ne pas tout chambouler donc.

Les bac pro, qui eux aussi ont souffert de la crise sanitaire, ont tout même droit à un aménagement mais il est assez cocasse : seules les deux meilleures notes des quatre épreuves seront conservées. «Des élèves pourront obtenir leur bac sans avoir été évalués en français ou en histoire ! se désole Sigrid Girardin du S