L’éducation nationale n’est «que» le quatrième secteur le plus touché par les 10 milliards d’euros d’économies réalisées sur le budget 2024, mais dans un contexte de crise de l’école qui s’enkyste, la pilule a du mal à passer. «On ne peut pas enlever 690 millions d’euros à un moment où on a des problèmes sur l’inclusion [des élèves handicapés, ndlr], les remplacements, où il faudrait investir sur les questions de mixité [sociale]… déroule Frédéric Marchand, secrétaire général de l’Unsa éducation. Dire qu’on baisse le budget de l’Education dans un moment où il faut rendre le ministère attractif, je ne suis pas sûr que ça marche.» «Le ministère m’avait dit que [l’effort budgétaire] serait plus ou moins indolore. Mais 700 millions d’euros, ça ne peut pas être indolore, abonde Sophie Vénétitay, porte-parole du Snes-FSU. Vu l’état de l’éducation nationale qui s’effondre et manque de tout, si on lui enlève 700 millions d’euros, ça va forcément se voir.»
Le budget de l’Education va se voir amputé cette année de près de 692 millions d’euros (sur 63,6 milliards), dont quelque 69 % concernent les dépenses de per