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Serrage de ceinture

Baisse du budget de l’Education : «Pas de suppressions d’emplois», promet la ministre Nicole Belloubet

En dépit du coup de rabot de 692 millions d’euros prévu dans le budget 2024 de l’école, la ministre de l’Education nationale a assuré ce vendredi 23 février que «les emplois dont nous avons besoin pour mettre en place les réformes seront là».
La ministre de l'Education nationale Nicole Belloubet, le 9 février à Paris. (Denis Allard/Libération)
publié le 23 février 2024 à 14h43

Opération «rassurer». La nouvelle ministre de l’Education nationale Nicole Belloubet a assuré ce vendredi 23 février qu’il n’y aurait «pas de suppressions d’emplois» dans le secteur scolaire, malgré les économies supplémentaires d’un montant global de 10 milliards d’euros décidées par le gouvernement dans le budget 2024. Dont 692 millions d’euros dans celui alloué à l’école.

«Il n’y aura pas de suppressions d’emplois et les emplois dont nous avons besoin pour mettre en place les réformes seront là», a-t-elle assuré à la presse lors d’un déplacement dans une école de Mulhouse, au lendemain des annonces des coupes budgétaires actées par le gouvernement. Celles-ci font craindre aux syndicats des suppressions de postes d’enseignants. «Ces annulations de crédits portent sur des crédits mis de côté, mis en réserve, que nous utilisons en cours d’année, si nous devons faire face à des chocs particuliers ou exceptionnels, ce sont ces crédits-là qui sont gelés», a souligné Nicole Belloubet.

2 200 suppressions de postes avaient été envisagées

Selon le décret paru jeudi au Journal officiel, le ministère de l’Economie demande près de 700 millions d’euros d’économies supplémentaires sur l’enseignement scolaire. Le cabinet de la ministre confirme par ailleurs l’annulation de la baisse du nombre d’enseignants annoncée fin décembre par Gabriel Attal, qui était alors aux commandes du ministère de l’Education. Une mesure visant à permettre un meilleur taux d’encadrement des élèves par les professeurs dans le cadre de la réforme dite du «choc des savoirs», comportant l’instaurant de groupes de niveau au collège en français et en mathématiques à partir de la rentrée prochaine.

Initialement, avant l’annulation décidée par Gabriel Attal, le projet de budget pour l’enseignement scolaire prévoyait «1 709 restitutions d’emplois enseignants dans le premier degré» et «484 restitutions d’emplois enseignants dans le second degré», selon le ministère. Celles-ci avaient été justifiées par une nouvelle baisse de la démographie scolaire prévue en 2024.