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Interview

Bayrou et Notre-Dame-de-Bétharram : «Il faut faire le procès de cette époque où on n’écoutait pas les enfants»

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Le Premier ministre est accusé de mentir et de couvrir l’institution Notre-Dame-de-Bétharram, alors que 112 plaintes pour violences et agressions sexuelles ont été déposées par des anciens élèves. Pour le porte-parole des victimes de l’institution, Alain Esquerre, le chef du gouvernement «minore les faits».

L'association Mouv'Enfants a organisé une manifestation devant l’Institution Notre-Dame de Bétharram (rebaptisée aujourd'hui Le Beau Rameau) le mercredi 12 février 2025. (Quentin Top/Hans Lucas. AFP)
Publié le 13/02/2025 à 19h02

Il a juré par deux fois ne pas avoir su. Malgré la pression exercée par la gauche à l’Assemblée nationale sur la base d’une enquête de Mediapart, le Premier ministre, François Bayrou, continue de nier avoir été au courant de ce qui se passait dans les couloirs de l’établissement catholique sous contrat Notre-Dame-de-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques. Selon le média d’investigation, le maire de Pau aurait couvert l’institution, où son épouse enseignait le catéchisme, malgré 112 plaintes déposées par d’anciens élèves pour violences physiques et sexuelles. Celles-ci ciblent 14 adultes dont 10 prêtres.

De nouveaux témoignages de violences physiques et sexuelles sont parvenus à Alain Esquerre, porte-parole des victimes. Il pourrait déposer un cinquième corpus