«La fatigue et le stress ne nous arrêteront pas !» martelait un petit groupe d’étudiants, mardi 25 février, devant l’Institut d’études politiques (IEP) de Bordeaux. Derrière eux, des portes vitrées grossièrement barricadées à l’aide de branches d’arbres, de rubalise et de ganivelles récupérées sur un chantier voisin. Plus haut, des banderoles attachées aux fenêtres, flottant dans les airs, pour appeler à «reprendre l’argent dans les caisses des patrons» ou lutter «contre la sélection». Plus d’une semaine après le début du blocage de leurs établissements respectifs, les étudiants de Sciences-Po Bordeaux et de l’université Bordeaux-Montaigne continuent leur lutte, quitte à manger et dormir sur place – pour une partie d’entre eux – dans des conditions précaires. En témoignent le petit barbecue sorti pour l’occasion et les duvets glissés dans quelques sacs à dos. Les bâtiments étant fermés, de nombreux cours ont été annulés ces huit derniers jours. D’autres se déroulent désormais en distanciel, au moins jusqu’à la fin de la semaine.
Lundi, plusieurs centaines d’étudiants ont assisté à l’assemblée générale interfacs organisée sur le campus. Le lendemain, ils n’étaient plus qu’une petite cinquantaine. Ce jeudi 27 février, ils espèrent attirer une foule plus large lors d’une «grande marche interfacs» qui débutera à 12 h 30 sur le parvis de l’université Montaigne. Leur mobilisation fait écho à un mouvement plus global qui a pris racine dans plusieurs unive