«On nous ordonne de nous asseoir dos au mur. On nous menotte les mains dans le dos avec des serflex très serrés. Un policier nous surveille, un fou à lier. Il joue avec un couteau en nous regardant, nous dit : “On va vous montrer ce que c’est que le vrai fascisme. Attention les filles, vous allez avoir le syndrome de Stockholm, vous allez tomber amoureuses de moi.”» Assis côte à côte sur des chaises en bois, Ally, Lola et Gabriel, lycéens, racontent, dans les locaux de Ligue des droits de l’homme (LDH) ce mercredi 18 juin, la violente intervention policière d’évacuation du lycée Hélène-Boucher (XXe arrondissement de Paris) il y a un an. Le 6 juin 2024, ils sont une cinquantaine d’adolescents à s’introduire dans l’établissement, profitant d’un élève qui prétexte un oubli de carnet pour s’engouffrer malgré la présence de deux agents de sécurité. Commence alors une occupation pacifique de l’aile droite du bâtiment. L’objectif : alerter sur la situation vécue par les Palestiniens, alors que
Violences policières
«Brider l’engagement des lycéens par la peur» : la Ligue des droits de l’homme et la FCPE alertent sur les interventions policières dans les établissements parisiens
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Devant le lycée Hélène-Boucher (XXe arrondissement de Paris) bloqué par une barricade lors d’une manifestation contre «la répression scolaire et policière», à Paris, le 12 décembre 2024. (Xavier Galania/AFP)
par Maud Mathias
publié le 18 juin 2025 à 19h40
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