Une victoire à l’arraché. Les socialistes ont finalement gagné la bataille pour sauver les 4 000 emplois enseignants qui devaient être supprimés à la rentrée prochaine. «Je suis prêt à renoncer à cette suppression», a finalement déclaré le Premier ministre, François Bayrou, en fin de journée mercredi 15 janvier, lors de son discours de politique générale devant le Sénat. La création des 2 000 postes d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) est par ailleurs conservée.
Le gouvernement a fini par céder pour éviter la menace de censure brandie par le Parti socialiste sur le nouveau budget 2025. «C’est une bonne nouvelle parce qu’avec la baisse démographique, on va enfin pouvoir jouer sur les effectifs de classes pour qu’ils atteignent le même niveau que la moyenne européenne», se réjouit Guislaine David, cosecrétaire générale du Snuipp-FSU. La France compte en effet les classes les plus chargées d’Europe avec en moyenne deux élèves de plus par classe en primaire et trois de plus au collège.
Plus personne ne s’attendait à ce revirement après le feuilleton à rebondissement des dernières heures. Depuis mardi, François Bayrou s’échinait à être on ne peut plus flou sur l’annulation de cette coupe budgétaire qui devait rapporter 50 millions d’euros cette année et