«Vous voyez Shiva, avec tous ses bras ? Ou bien un couteau suisse ? Ça représente notre rôle», résume Anne, directrice d’école à Paris, robe à fleurs et sourire désabusé. Ce mardi 3 juin au soir, ce ne sont pas les cris des élèves jouant à chat ou au ballon qui résonnent dans la cour de l’école élémentaire des Vertus, au cœur du IIIe arrondissement. A la place, le brouhaha des bavardages de plus d’une centaine de directeurs et directrices d’école de la capitale. Tous sont bien décidés à passer la nuit dans l’établissement dans le cadre de l’opération «Ecole debout», action symbolique organisée par l’Association des directeurs d’école de Paris (Adep 75) et la FCPE, pour protester contre l’annonce de la suppression des décharges des chefs d’établissement parisiens.
Si l’ambiance se veut festive, entre enceinte accrochée au poteau du préau diffusant du rock et buffet dressé sous les paniers de basket, les participants ne cachent pas leur inquiétude. Depuis 1982, les directeurs d’école de la ville de Paris bénéficient d’un régime spécifique qui leur permet d’être exonérés de leurs heures de cour