Sur la grille du collège Auguste-Delaune de Bobigny (Seine-Saint-Denis), Jean-Michel Blanquer, un bonnet d’âne sur la tête, côtoie l’élève Ducobu, le cancre le plus célèbre de la bande dessinée. Sur l’affiche qui les réunit, cette phrase : «Annonce du protocole sanitaire le dimanche à 16 heures.» L’interview du ministre de l’Education nationale dans un article payant du Parisien, la veille de la rentrée, ne passe toujours pas. Mais finalement, elle n’a été que la goutte d’eau.
Depuis lundi, chaque matin bien avant que le soleil n’émerge, des parents d’élèves bloquent l’entrée de l’établissement, classé réseau d’éducation prioritaire (REP), avec le soutien de l’équipe éducative. Il n’y a donc pas cours. «Si on ne fait pas d’actions, on ne nous entend pas. On a envoyé des courriers au conseil départemental, au rectorat. Le principal les contacte quasiment tous les jours et il n’a pas de réponse ou alors ils lui disent qu’ils ne peuvent rien faire», retrace Sonia Chamakh, mère de deux élèves du collège. Parce que la mobilisation vient des parents, les personnels ne sont – à ce stade – pas déclarés grévistes.
Au sommet des revendications : des remplaça