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Manifestation

Conditions de travail des médecins scolaires : «C’est la première fois depuis dix ans que l’on se mobilise»

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En France, le nombre de médecins scolaires ne cesse de diminuer, atteignant aujourd’hui 900 professionnels pour 12 millions d’élèves. A Strasbourg, les praticiens étaient en grève mardi 14 janvier pour protester contre la détérioration des conditions de travail.
Selon un rapport de la Cour des comptes, le nombre de médecins a diminué de 18 % entre 2011 et 2018. (Tatsiana Volkava/Getty Images)
par Adèle Pétret
publié le 16 janvier 2025 à 12h50

Les -2 degrés du thermomètre n’ont pas gelé leurs ardeurs. Mardi 14 janvier, les médecins scolaires du Bas-Rhin étaient mobilisés devant la direction des services départementaux de l’Education nationale. Si tous n’étaient pas présents au rassemblement, les douze que compte le département étaient en grève, assure Anne Freymann-Meyer, leur représentante académique. Bien que peu nombreux, leur mobilisation est rarissime. «C’est la première fois depuis dix ans que l’on se mobilise. On a l’impression d’avoir épuisé tous les recours», soupire la représentante du Syndicat national des médecins scolaires et universitaires. A l’échelle nationale, les manifestations sont très rares en raison du petit nombre de professionnels. En France, 900 médecins scolaires s’occupent des plus de 12 millions d’élèves, du premier et second degré.

A Strasbourg, les médecins scolaires dénoncent des conditions de travail dégradées faute de professionnels. «On s’occupe en moyenne de 17 000 élèves quand la recommandation est de 5 000, déplore Anne Freymann-Meyer. Moins il y a de professionnels, plus c’est épuisant.» Cette situation n’est pas propre au Bas-Rhin. «Le nombre moyen d’élèves à la charge de chaque médecin s’est nettement accru ces dernières années», peut-on lire dans