Verra-t-on, à la rentrée prochaine, un enfant de 7 ans devant un conseil de discipline ? C’est une solution avancée par Gabriel Attal, lors d’un entretien accordé à la presse quotidienne régionale samedi 6 avril, après la série d’agressions et de violences entre jeunes adolescents. Un rétablissement de l’ordre et de la sécurité face à «une délinquance plus forte et plus jeune», dont le Premier ministre avait déjà posé des bases lors de son court passage au ministère de l’Education nationale.
Les conseils de discipline existent déjà au collège et au lycée. Violences sur des élèves ou du personnel, atteintes aux biens, ou aux valeurs de la République… ils permettent de sanctionner un élève qui a enfreint de manière grave le règlement. Le conseil de discipline peut prononcer des avertissements, des blâmes, voire le renvoi temporaire ou définitif de l’élève.
Un «tribunal» pour les moins de 10 ans
Une telle instance n’est ni nécessaire, ni adaptée à l’école primaire, selon la plupart des syndicats et les enseignants interrogés par Libération. Guislaine David, cosecrétaire générale du FSU-SnuIPP, principal syndicat du premier degré, pointe l’aspect «tribunal» d’un conseil de discipline «trop violent» pour des élèves de 6 à 10 ans. De plus, le déploiement d’un conseil de discipline en primaire, où il n’existe pas d’équipe de vie scolaire, impliquerait «une lourdeur administrative et organisationnelle en plus», estime Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa. Dans le second