A la veille des résultats du bac, le cœur de Nina Viriot loupe un battement. Le jeudi 3 juillet, à 15 h 29, la lycéenne parisienne relit en boucle un mail qu’elle vient de recevoir : «Madame, monsieur, un procès-verbal de suspicion de fraude a été établi à votre encontre…» «Procès-verbal.» «Fraude.» Les mots, signés par la maison des examens, lui donnent le tournis. Le fond de l’affaire ne lui est révélé qu’après plusieurs jours : un correcteur la suspecte d’avoir triché à l’aide de l’intelligence artificielle (IA). Sa copie de philo est, selon lui, trop bonne pour être vraie.
Pendant des semaines, l’étudiante et sa mère, Emmanuelle Viriot, clament l’innocence de la jeune fille. Désespérées, elles médiatisent l’affaire