L’appel est solennel. Signe d’une énième rupture du dialogue avec le ministère de l’Education nationale, sept syndicats du premier degré (SNUipp-FSU, SE-Unsa, Sgen CFDT, CGT Educ’Action, Sud Education, Snalc et SNE) appellent dans une lettre ouverte le Premier ministre, Jean Castex, à «prendre en urgence toutes les mesures nécessaires pour endiguer l’épidémie au sein des écoles». Dès le 29 novembre – quelques jours après l’annonce du nouveau protocole prévoyant qu’une classe ne ferme plus dès la détection d’un cas de Covid mais que tous les élèves soient testés –, le SNUipp-FSU (premier syndicat du primaire) avait fait part de son inquiétude à Jean-Michel Blanquer. Une adresse laissée lettre morte. Interrogée par Libération, Guislaine David, cosecrétaire générale de ce syndicat, ancre la volonté de «s’adresser plus haut».
Une fois encore, la politique de l’école ouverte de Blanquer prime sur la sécurité sanitaire ?
Cette décision n’est pas une décision de santé publique, c’est une décision économique et politique. Tout le monde s’accorde à dire qu