25 % du temps d’enseignement non dispensé. A l’école Maryse-Bastié de Romainville, les parents de la classe de grande section de maternelle n’en peuvent plus. Mise en retrait de sa classe sur fond de burn-out, l’enseignante qui effectuait là sa première année de carrière n’est plus en mesure d’assurer son poste depuis maintenant six semaines. Depuis, chaque matin, c’est la même rengaine pour les parents. Une fois devant la grille, le couperet tombe, pas un prof à l’horizon pour faire classe. Sur vingt-deux jours d’absence, seuls quatre ont partiellement été assurés par des remplaçants contractuels, selon un planning d’absences que Libération a pu consulter.
Un dilemme cornélien s’ensuit : laisser son enfant à l’école ou le garder à la maison, quand c’est possible. Le laisser à l’école ? Une solution de dépannage qui n’en est pas vraiment une pour les parents. «Les enfants sont dispatchés dans d’autres classes qui ne suivent pas du tout le bon programme, explique Marie, mère d’une élève de la classe. Ma fille se retrouve parfois à revoir l’alphabet avec les moyennes sections, d’autres se retrouvent carrément à faire du coloriage en petite section.»
Un climat anxiogène pour les enfants
Marie dénonce un climat anxiogène qui règne pour tout le monde, mais surtout pour les enfants : «Les élèves pleurent le matin avant d’aller à l’école, car ils n’ont pas de maîtresse et sont baladés à droite à gauche quotidiennement.» Des lacunes administratives et politiques qui débouchent sur des situatio