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Libération
Reportage

Dans l’Hérault, «la stratégie du coucou» d’une ex de Génération identitaire pour les élections de parents d’élèves

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La commune d’Aniane est sous tension depuis qu’une ancienne porte-parole du groupuscule d’extrême droite a monté sa liste pour concurrencer la FCPE lors du scrutin qui se tiendra les 13 et 14 octobre.
Le psychodrame, qui sévit autour d’une maternelle et d’une école élémentaire, s'est déclenché fin septembre. (Nicolas Guyonnet/Hans Lucas. AFP)
par Sarah Finger, correspondante à Montpellier
publié le 11 octobre 2023 à 7h08

A Aniane, paisible commune lovée dans la garrigue au nord-ouest de Montpellier (Hérault), la préparation de l’élection des parents d’élèves des 13 et 14 octobre vire au cauchemar. Les rares témoins qui acceptent de parler évoquent des menaces, des insultes, des pressions, des plaintes pour diffamation. «C’est sidérant, déclare Jacky Bowen, président de la FCPE de l’Hérault. On voit s’installer à Aniane non seulement l’omerta, mais la terreur.»

Le psychodrame, qui sévit autour d’une maternelle et d’une école élémentaire, se déclenche le 25 septembre quand paraît un article dans le Poing, un média en ligne local généralement fort bien informé sur les sphères d’extrême droite. Titre de l’article : «Une ex de Génération identitaire fonde une asso de parents d’élèves à Ariane.» La militante dont il est question se nomme Anaïs Renon, alias Lignier. Ancienne porte-parole de Génération identitaire, un groupuscule dissous par l’Etat en 2021, elle a été condamnée il y a un an à cinq mois de prison avec sursis pour