
Le Libé des écrivain·es
De la prison de Fresnes au lycée Henri-IV, la vie suit son cours, par Emmanuelle Lambert
A l’occasion du Festival du livre de Paris les 11, 12 et 13 avril, nos journalistes cèdent la place à des autrices et auteurs pour cette 18e édition du Libé des écrivain·es. Retrouvez tous les articles ici.
En passant la porte du lycée Henri-IV (Paris, Ve arrondissement, à côté du Panthéon), je n’étais plus intimidée. C’était loin d’être le cas pour mon entrée en classe préparatoire, il y a longtemps, au lycée Louis-Le-Grand (Paris, Ve arrondissement, en face de la Sorbonne). J’y ai fait la connaissance d’Olivier. Original, détaché. Brillant, si brillant. Il est devenu ce que son excellence scolaire le portait à être : professeur de khâgne (prépa littéraire), dans le lycée le plus prestigieux de France. Auprès du public scolaire le plus armé scolairement. Tout en haut.
Au centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne, en face de l’avenue de la Liberté), je n’en menais pas large. Je venais y retrouver Tatiana, mon amie d’adolescence rencontrée au lycée Jean-Baptiste-Corot (Savigny-sur-Orge, Essonne, en face de