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A gauche, Olivier, professeur de lettres en khâgne au lycée Henri-IV, le 3 avril. A droite, Tatiana, professeure de français au centre de détention de Fresnes, le 7 avril.A gauche, Olivier, professeur de lettres en khâgne au lycée Henri-IV, le 3 avril. A droite, Tatiana, professeure de français au centre de détention de Fresnes, le 7 avril. (Mathieu Zazzo/Libération)

Le Libé des écrivain·es

De la prison de Fresnes au lycée Henri-IV, la vie suit son cours, par Emmanuelle Lambert

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Si tout semble opposer l’ambiance des leçons de français du centre pénitentiaire et celle d’une classe de prépa littéraire dans le lycée le plus prestigieux de France, les élèves y sont remplis d’une même énergie.
publié le 10 avril 2025 à 17h22

A l’occasion du Festival du livre de Paris les 11, 12 et 13 avril, nos journalistes cèdent la place à des autrices et auteurs pour cette 18e édition du Libé des écrivain·es. Retrouvez tous les articles ici.

En passant la porte du lycée Henri-IV (Paris, Ve arrondissement, à côté du Panthéon), je n’étais plus intimidée. C’était loin d’être le cas pour mon entrée en classe préparatoire, il y a longtemps, au lycée Louis-Le-Grand (Paris, Ve arrondissement, en face de la Sorbonne). J’y ai fait la connaissance d’Olivier. Original, détaché. Brillant, si brillant. Il est devenu ce que son excellence scolaire le portait à être : professeur de khâgne (prépa littéraire), dans le lycée le plus prestigieux de France. Auprès du public scolaire le plus armé scolairement. Tout en haut.

Au centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne, en face de l’avenue de la Liberté), je n’en menais pas large. Je venais y retrouver Tatiana, mon amie d’adolescence rencontrée au lycée Jean-Baptiste-Corot (Savigny-sur-Orge, Essonne, en face de

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