Menu
Libération
50 ans, 50 combats

De Paris-VIII au CPE, «Libé» porte-voix des étudiants

Article réservé aux abonnés
Libération a 50 ansdossier
Héritier de 1968, le journal a été le prolongement naturel des luttes universitaires, soutenant les manifs de 1986, 1994 ou 2006 mais aussi les revendications d’une jeunesse aujourd’hui souvent précarisée.
publié le 1er novembre 2023 à 15h15

Petite colle. Quelles sont, selon Libération en 2009, les «expériences jumelles», «deux des réalisations les plus abouties – et les plus réussies ? – des projets post-1968» ? Vous les avez ? Libé lui-même, bien sûr, et le Centre universitaire expérimental de Vincennes (plus tard appelé Paris-8), cette université libre et foutraque créée par le gouvernement en réponse à Mai 68 et dont la première implantation, dans le bois de Vincennes sur un terrain appartenant à la mairie de Paris, sera rasée par Chirac en 1980.

Libé et les étudiants, c’est donc d’abord une communauté de pensée, une des «caisses de résonance les plus efficaces des idées de 68 : libération de la parole, des sexes et des corps, lutte des femmes, des prisonniers et des homosexuels, droit au plaisir et à la drogue, et autres comités Larzac», précise Natalie Levisalles, dans le numéro spécial paru à l’occasion des 40 ans de l’université de Vincennes.

Le quotidien grenouille donc dans les AG étudiantes, retranscrit les débats et rencontre ses leaders, pour se tenir à la pointe des idées nouvelles et pour rencontrer une nouvelle «génération politique, qui prendra plus tard son tour dans les conflits de la société française», comme l’écrit Laurent Joffrin, en novembre 1986. Car si Libé est autant à son affaire quand il couvre les manifestations