10h30 au lycée Maurice-Ravel, la récré arrive à son terme. Quelques retardataires se précipitent en ce mercredi 27 mars devant les grilles de l’établissement, dans le XXe arrondissement de Paris, qui accueille près de 300 collégiens, plus de 1 200 lycéens et 250 étudiants de BTS. Une femme à vélo s’engouffre dans le bâtiment et feint d’ignorer les caméras postées sur le trottoir. «La situation est assez compliquée comme ça en ce moment, pas besoin de remuer l’affaire», lâche un professeur qui accélère le pas. Il n’en dira pas plus.
«L’affaire» est pourtant sur toutes les lèvres : le proviseur du lycée a quitté ses fonctions mardi pour des «raisons de sécurité», a déclaré ce dernier dans un message adressé à l’équipe du collège, cité par le journal l’Humanité. Le proviseur a expliqué avoir «pris la décision» de quitter ses fonctions «par sécurité pour [lui], et pour l’établissement». «Je pars après sept ans, riches et intenses passés à vos côtés, mais aussi après quarante-cinq ans dans l’Education nationale», a-t-il ajouté. Il était menacé de mort sur les réseaux sociaux depuis fin février,