Des messages de menaces d’attentat visant des établissements scolaires des Hauts-de-France ont été diffusés vendredi 22 mars au soir et ce samedi 23 mars matin via leurs Espaces numériques de travail (ENT) piratés. «Lundi, 122 établissements vont exploser», est-il écrit dans un message envoyé aux parents d’élèves d’un collège lillois. L’auteur du message menace également de s’en prendre à la chaîne de télévision CNews, propriété du milliardaire Vincent Bolloré.
Dans l’académie voisine d’Amiens, «les comptes ENT de plusieurs établissements ont été piratés cette nuit», a indiqué le rectorat d’Amiens. «A ce stade», cinq établissements «sont concernés», trois lycées et deux collèges, a précisé la préfecture de la Somme à la mi-journée, qui indique que l’accès aux ENT de ces établissements «a été suspendu jusqu’à nouvel ordre».
Comme celui envoyé au collège lillois, le message reçu par les établissements de l’académie d’Amiens «fait bien état d’un nombre d’établissements» visés, ajoute le rectorat, qui précise que «la menace semble concerner plusieurs départements» et académies.
Sécurité renforcée lundi aux abords de certains établissements
«Les établissements scolaires restent ouverts ce lundi, dans des conditions de sécurité renforcées pour les cinq établissements cités», en présence notamment de forces de police et de gendarmerie, souligne la préfecture de la Somme. «Des dépôts de plaintes ont été effectués en parallèle par les chefs d’établissement et par le rectorat afin de permettre les premières investigations», précise-t-elle.
Une cinquantaine d’établissements d’Ile-de-France, principalement des lycées, ont subi une vague similaire mercredi et jeudi, via l’envoi sur leurs plateformes ENT de messages de menaces d’attentat accompagnés d’une vidéo de décapitation. Gabriel Attal, a promis que le gouvernement «traque» les auteurs de ces attaques. «Je le rappelle ici à ces auteurs : ils pensent rester anonymes mais nous les traquons. Ils pensent être à l’abri mais nous les sanctionnons. Plusieurs dizaines d’auteurs de ces menaces, intervenues ces derniers mois, ont d’ores et déjà été judiciarisés», a déclaré jeudi le Premier ministre.