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Des heures de trajet et des nuits d’hôtel pour passer des entretiens Parcoursup : «On s’est dit, ce n’est pas possible, ça ne va pas le faire»

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Parcoursupdossier
Depuis le 3 avril, la phase des entretiens et des concours de recrutement dans les formations sélectives du supérieur a commencé sur Parcoursup. Coûts et déplacements importants pour les familles, multiplication des absences en terminale et inégalités dans le système de recrutement, cette organisation, de plus en plus prisée par les formations, vient avec son lot de problèmes.
Les candidats devront attendre jusqu’au 30 mai les réponses des établissements qu’ils ont demandés. (Jean-Michel Delage /Hans Lucas. AFP)
par Elisa Boyer
publié le 18 mai 2024 à 15h21

Cette année, plus de 900 000 candidats se sont inscrits sur la plateforme Parcoursup dans l’espoir de trouver une formation dans le supérieur. Le 3 avril, élèves de terminale ou étudiants en réorientation ont finalisé et confirmé leurs vœux. Ils devront attendre patiemment jusqu’au 30 mai les réponses des établissements qu’ils ont demandés. Patiemment, certes, mais pas forcément passivement, car pour les formations sélectives sur Parcoursup, comme les instituts d’étude politique (IEP), certaines doubles licences et certains BUT (bachelors universitaires de technologie), le dossier n’est qu’une première étape dans le processus de recrutement. Après une étude méticuleuse de ces derniers, les candidats sélectionnés sont convoqués à des entretiens qui tiennent lieu de deuxième étape.

Constater la motivation du candidat pour intégrer la formation, tester la culture générale, mais aussi le niveau d’orthographe de l’élève ou encore observer son comportement lorsqu’il interagit avec ses pairs… autant de raisons données par les écoles pour rencontrer leurs sélectionnés.

700 euros et trente heures de trajet pour deux entretiens

Pour certains parents d’élèves, néanmoins, ce système engendre de nombreuses difficultés. Robert (1) est père de famille à Bordeaux. Sa fille, en terminale, a multiplié les demandes dans des BUT en information-communication et en gestion administrative et commerciale des organisations, «pour multiplier les chances», explique-t-il. Dans ch