«Quand on voit les parents déposer leur enfant à l’école le matin, puis partir travailler, on a l’impression d’être dans un monde parallèle. Nous, notre vie s’est arrêtée quand notre fille est née.» Dans le monde de Samia, l’éducation n’est pas un droit inaliénable. Elle ne dépose pas sa fille à l’école, car cette dernière n’y a pas accès. Elle ne va pas travailler, car elle a dû arrêter ses études d’ingénieur pour s’occuper à plein temps de son enfant autiste, faute de place en Institut médico-éducatif (IME). «On a l’impression que ces enfants-là, personne n’en veut. Ils sont trop autistes pour une école privée, l’école publique ce n’est pas pour eux, l’IME il n’y a pas de place, même l’hôpital de jour, c’est compliqué», regrette la Montpelliéraine. Pourtant, elle le sait, l’éducation est un vrai levier pour permettre à sa fille d’améliorer ses facultés : «Plus on les aide, mieux c’est. On augmente leur chance de devenir autonome.» Le cas de Samia est loin d’être isolé. En cette veille de rentrée scolaire, l’Union nationale des associations de parents et de personnes en situation de handicap intellectuel (Unapei), alerte sur les conditions de scolarisation inadaptées pour les personnes en situation de handicap intellectuel.
«Il faut une personne disponible»
Quelque 89 % des Français regrettent le manque substantiel de professionnels formés pour la scolarisation d’élèves en situation de handicap intellectuel. C’est le bilan d’une étude réalisée par OpinionWay pour l’Unapei, afin de «mo