Quand 8 heures 30 ont sonné ce jeudi 21 mars, les bambins de 3 à 5 ans ont sagement pris place sur leur chaise de classe… installée sur le trottoir. Prenant tour à tour la parole au tableau devant l’école maternelle Réunion dans le XXe arrondissement de Paris, plusieurs parents d’élèves se sont improvisés enseignants. L’objectif : alerter sur la situation «catastrophique» de l’établissement, selon les parents d’élèves. Depuis le mois de janvier, deux enseignantes sur quatre sont absentes. Et ne sont pas remplacées. Résultat, mercredi encore, on ne comptait pas plus de deux maîtresses pour une centaine d’enfants.
Dans ces cas de figure, pour pallier le manque de bras, le chef d’établissement peut venir en aide aux équipes enseignantes et enfiler le rôle de prof. Mais c’est là que ça coince. Dans cette école publique, la directrice est absente pour des raisons de santé depuis plusieurs semaines. «On est dans la pire configuration possible : absence d’une di