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Billet

Dominique Bernard : après les hommages, la maladie de l’oubli gagnera les esprits, par Samira Sedira

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Les cérémonies posthumes en l’honneur des deux enseignants tués dans des attaques terroristes ne pourront masquer longtemps le lent pourrissement d’un système scolaire délaissé par les pouvoirs publics.
A Arras, le 19 octobre 2023, lors des obsèques de Dominique Bernard, la cérémonie était retransmise sur la place des Héros. (Stéphane Dubromel/Hans Lucas pour Libération)
publié le 23 octobre 2023 à 6h53

Vendredi 13 octobre, trois jours avant l’hommage à Samuel Paty, un professeur de français a été poignardé à mort dans la cour de son lycée par un ancien élève radicalisé. «C’est arrivé une fois, cela peut arriver de nouveau.» La phrase de Primo Levi résonne comme une malédiction. Aujourd’hui, en France, un enseignant peut mourir d’enseigner.

Il s’appelait Dominique Bernard. Un professeur, un époux, un père, un collègue, un homme avant tout. En apprenant que la Légion d’honneur lui avait été remise à titre posthume, je n’ai pas pu m’