Dominique Bernard. Tout le monde connaît désormais son nom, son visage. Du moins cette photo sur laquelle il pose plus jeune, derrière de fines lunettes, deux mèches brunes rebelles égarées sur son front. Etrange, pour Julie (1), 50 ans, que de voir cet homme-là faire le tour des médias, l’air un peu démodé avec sa tasse de thé et son pull gris côtelé. Elle le connaît depuis longtemps, un ami de ses parents. Avec le choc, les souvenirs de Julie s’entremêlent. Lesquels remontent à son regard de jeune fille ? Celui porté sur cet homme réservé qu’elle voyait ado dans sa famille, le dos voûté tant il avait le nez plongé dans ses bouquins ? Lesquels relèvent de son point de vue de mère d’élève ? L’une de ses filles a eu «la chance» d’avoir Dominique Bernard comme professeur de français lorsqu’elle était scolarisée en troisième à la cité scolaire Gambetta-Carnot, à Arras (Pas-de-Calais). Quatre soldats en treillis, de l’opération Sentinelle, encadrent encore la large porte d’entrée. C’est là, au pied des marches, que Dominique Bernard a été tué vendredi 13 octobre par un ancien élève de 20 ans,
Hommages
Dominique Bernard, un homme «fou de lettres» et un professeur «qui donnait envie d’apprendre»
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Dominique Bernard, sur la photo du faire-part de son décès, annonçant ses obsèques ce jeudi 19 octobre en la cathédrale d’Arras. (DR)
publié le 18 octobre 2023 à 20h18
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