Le couperet est tombé en début d’année, sans qu’ils s’y attendent : entre 475 et 868 euros retirés de leur fiche de paie. Vingt-quatre enseignants et six assistants d’éducation (AED) du collège André-Malraux d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) ont eu la surprise de voir leurs salaires amputés pour avoir exercé, quelques semaines plus tôt, leur droit de retrait, s’estimant insuffisamment protégés face au Covid. En désaccord avec cette sanction, dix d’entre eux ont décidé de porter l’affaire devant le tribunal administratif, où ils ont déposé des requêtes en excès de pouvoir en mai et en juin. Une situation exceptionnelle. «Il est rare que l’administration sanctionne le droit de retrait et il fait rarement l’objet de décisions de justice», affirme l’avocat Emilien Batôt, spécialiste de la fonction publique.
A lire aussi
Rembobinons. «A la rentrée de novembre, toute la France se confine, sauf un village irréductible : l’Education nationale. Mais on n’a pas de potion magique pour ça», illustre Cyril Boisseau, l’un des requérants, professeur d’histoire-géographie et syndiqué à Sud éducation. «“Les élèves se contaminent plus à la maison qu’à l’école” est devenu le nouveau mot d’ordre à partir de septembre. Il fallait absolument que la garderie tourne, à n’importe quel prix, quand bien même ça aurait pu met