Face au harcèlement scolaire, l’école ne peut pas tout et en appelle notamment à l’implication des parents. Grégoire Ensel, président de la FCPE, principale association de parents d’élèves, appelle à réunir tous les acteurs qui interviennent dans la vie des enfants et adolescents pour opérer un changement structurel.
On demande beaucoup à l’école dans la lutte contre le harcèlement, mais l’école répond que les parents doivent aussi s’impliquer davantage. Qu’en pensez-vous ?
S’impliquer davantage, je ne sais pas ce que ça veut dire. Aucun parent, me semble-t-il, ne cautionne que son enfant puisse être dans une position de harceleur et le laisser faire. Quand il y a une situation de harcèlement, les parents découvrent le problème et l’ampleur de la situation, souvent par un appel de la vie scolaire, du chef d’établissement ou par un autre parent. Bien souvent, le ciel leur tombe sur la tête. Renvoyer la responsabilité aux parents nous paraît totalement inadapté.
Le harcèlement est un fait de société et un problème collectif. Il se produit à l’école, sur le temps libre, voire sur la place du village ou du quartier. Il faut qu’on ait une approche globale des différents temps de l’enfant. On a demandé au ministre de l’Education une conférence nationale qui réunirait autour de la table enseignants, parents, collectivités locales et associations pour voir comment on apporte des réponses structurelles. Aujourd’hui, il n’y a pas de débat de ce type au sein de la société.
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