Depuis près d’un mois, Tobias n’a plus son doudou. Omar le homard a élu domicile à l’école Belzunce, dans le Xe arrondissement de Paris. Tobias, lui, a une obsession : Omar a-t-il froid ? Passera-t-il Noël tout seul ? Le petit garçon a 4 ans, alors ces choses-là, ça compte.
La vie d’Omar le homard a basculé le 7 novembre. Ce jour-là, sans bien comprendre ce qui se tramait, les 230 élèves de l’école Belzunce ont dû quitter les lieux en catastrophe, laissant toutes leurs affaires derrière eux. Peluches, cartables, cahiers et consorts. En cause : un taux de mercure trop élevé dans le bâtiment. Aucune chaussure Pat’Patrouille n’a depuis pu fouler son sol. Une situation qui met les nerfs des familles comme des personnels à rude épreuve. Une réunion doit se tenir ce mercredi 4 décembre au soir pour tenter de faire baisser la tension entre les parents d’élèves, la mairie, le rectorat et l’agence régionale de santé, a minima.
Ce vaste bazar est parti d’une armoire. Lors d’un contrôle ordinaire au sein de la crèche voisine de l’école Belzunce, une poche de mercure a été découverte sous le bâtiment. La crèche a été évacuée, les marmots répartis dans d’autres établissements. «Par sécurité, nous avons souhaité faire un contrôle dans l’école qui est juste à côté, puisque c’est la même parcelle», explique à Libération la maire (PS) du Xe arrondissement de Paris, Alexandra Cordebard. Verdict : le taux de mercure était légèrement trop élevé dans l’une des salles. Le foyer venait