Menu
Libération
Education

Ecole : Emmanuel Macron demande «un temps d’échanges» sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme

Le président de la République a émis cette consigne en Conseil des ministres ce mercredi 19 juin, au lendemain de la mise en examen de trois adolescents notamment pour injures et violences antisémites lors du viol d’une fille de 12 ans à Courbevoie.
Emmanuel Macron et Nicole Belloubet lors d'une visite à l'école Blanche et au LAB9A à Paris, le 5 avril 2024. (LUDOVIC MARIN/AFP)
publié le 19 juin 2024 à 14h17

Emmanuel Macron a demandé ce mercredi 19 juin qu’«un temps d’échanges» soit dédié à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme dans les écoles et collèges, les lycées n’accueillant plus vraiment d’élèves en raison des examens de fin d’année. Le président de la République en a fait la demande en Conseil des ministres ce matin, à la ministre de l’Education Nicole Belloubet.

Le chef de l’Etat a eu des «paroles solennelles et graves sur le fléau de l’antisémitisme» au cours du Conseil des ministres, a indiqué son entourage. En souhaitant ces discussions, il veut faire en sorte que «les discours de haine porteurs de lourdes conséquences» ne s’«infiltrent pas» dans les établissements scolaires, a-t-on ajouté de même source.

Cette décision intervient au lendemain de la mise en examen de trois jeunes adolescents, pour injures et violences antisémites visant une fille de 12 ans à Courbevoie (Hauts-de-Seine), qu’ils sont également accusés d’avoir violée.

A la suite du déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël, les actes antisémites ont fortement augmenté en France, selon des chiffres du gouvernement au premier trimestre 2024, qui a fait état de «366 faits antisémites» recensés entre janvier et mars, en hausse de 300 % par rapport aux trois premiers mois de l’année 2023. En janvier, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait aussi fait état de la multiplication par quatre de ces faits en un an, passant de 436 en 2022 à 1 676 en 2023.

Par ailleurs, Gérald Darmanin a annoncé ce mercredi qu’il allait «proposer au président de la République» la dissolution du GUD (Groupe union défense), un syndicat étudiant d’ultradroite connu pour ses actions violentes. «C’est un groupe très ami avec beaucoup de gens du Rassemblement national […] Ce sont des gens qui pensent qu’il y a une suprématie blanche, qui portent des propos antisémites extrêmement graves», a précisé le ministre de l’Intérieur.