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Evaluation

Rythmes scolaires, classes surchargées, inégalités… Pour l’école primaire, Macron pouvait mieux faire

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Malgré certaines mesures telles que le dédoublement des classes en REP et en REP +, les écarts de niveau persistent dans le premier degré et le pays est à la traîne au niveau de l’OCDE. En cause selon la Cour des comptes et le Conseil d’analyse économique, des problèmes d’organisation, un sous-investissement, la semaine de quatre jours… La baisse démographique pourrait toutefois être l’occasion de redresser la barre.
Emmanuel Macron à l'école primaire Bouge de Marseille, en septembre 2021. (Daniel Cole/AFP)
publié le 22 mai 2025 à 21h14

En 2017, Emmanuel Macron en faisait un axe central de sa promesse républicaine. Dédoublement des classes de CP et CE1 en éducation prioritaire (la grande section suivra plus tard), retour aux fondamentaux, évaluations nationales du CP au CM2. L’école primaire devait redevenir le socle de l’égalité. Huit ans plus tard, deux institutions publiques, la Cour des comptes et le Conseil d’analyse économique, dressent un double constat d’échec. Dans son rapport publié le 20 mai, les magistrats financiers estiment que «le niveau des élèves est inacceptable» dans le public, comme dans le privé.

En 2023, seuls 2,5 % des élèves étaient considérés comme ayant un niveau avancé en mathématiques, contre 11,5 % en moyenne dans l’OCDE, tandis que 43,7 % avaient un niveau jugé «bas» (contre 27 % en moyenne dans l’OCDE). Pour la Cour des comptes, «le système n’est pas en mesure de résorber les écarts de niveau entre les élèves au niveau élémentaire. Il semble même les aggraver au fil de la scolarité». Le Conseil d’analyse économique (CAE), dans une note publiée quelques jours plus tôt, souligne aussi la gravité des inéga