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Covid-19

Ecoles : le casse-tête des tests salivaires pour les enfants

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Plus d’un mois après les engagements du ministère de l’Education à développer ce dispositif, des enseignants et directions d’écoles témoignent des difficultés que soulèvent les tests salivaires pour les enfants de maternelle et de classes élémentaires.
Une expérimentation du dépistage par test salivaire menée dans une école de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), le 3 mars. (Marie Rouge)
publié le 31 mars 2021 à 12h47

«Les tests, on les aura attendus trois semaines.» Marion* est directrice d’une grande école primaire en milieu semi-rural. En «deux ou trois jours», quinze cas d’élèves positifs ont été recensés. La classe concernée a été fermée. Mais le Covid-19, lui, n’a pas chômé. «Les frères et sœurs ont contaminé d’autres élèves. En une semaine, on est monté à trois classes fermées.» C’était à la mi-mars. Marion relance ses supérieurs pour obtenir un dépistage, «qui devait intervenir fin février» : «prochaine disponibilité, en avril», lui rétorque l’administration. Les élèves de cette école se feront donc tester à la veille des vacances de Pâques. «C’est inutile, c’est trop tard», lâche Marion.

Dépistage tardif, difficulté des tests pour les tout-petits, problèmes de communication avec les familles, retard des résultats… Un mois après l’engagement du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, d’atteindre 300 000 tests salivaires «déployés» par semaine (et non 300 000 personnes testées, souligne le ministère) d’ici la mi-mars, les dépistages à l’école connaissent des couacs.

Lancés le 22 février d’abord en zone A, puis au retour des vacances dans les zones C et B, ces tests sont utilisés en priorité pour les plus jeunes, car moins