Menu
Libération
Reportage

Education à la sexualité: «Ça se trouve où le point G? J’aimerais bien le savoir»

Article réservé aux abonnés
LGBT +dossier
Dossiers liés
Au lycée de Gondecourt, dans le Nord, c’est la première séance d’éducation à la sexualité pour de nombreux élèves. Au programme : contraception, notions sur le plaisir et le consentement.
Lors d'une séance d’éducation à la sexualité au lycée de Gondecourt (Nord), le 14 décembre 2021. (Lionel Pralus/Hans Lucas pour Libération)
publié le 2 février 2022 à 20h33

«L’objectif n’est pas de faire un cours.» Le cadre est posé dès les premières minutes par Stéphanie Ryckebusch, enseignante de SVT. En cercle, une quinzaine d’adolescents de seconde du lycée Marguerite de Flandre de Gondecourt (Nord) se jaugent en silence. Ils assistent pour la quasi-totalité d’entre eux à leur première séance d’éducation à la vie sexuelle et affective. La loi en prévoit pourtant trois par an du CP à la terminale. Un temps d’échange, animé en binôme, que le lycée organise en non-mixité pour aider à délier les langues. La première question anonyme – rédigée en amont par les garçons – est piochée dans un tote bag bleu. «Comment le stérilet agit ?» Un élève rebondit : «C’est quoi un stérilet ?» Il peut compter sur les explications imagées de ses pairs. «Ça ressemble à une espèce de T comme Tesla. C’est une sorte d’implant pour ne pas avoir d’enfant», lance Benoît (1), les bras croisés sur son sweat bordeaux.

«L’idée est qu’on renvoie les questions vers le groupe, par exemple “qu’est-ce que la mouille ?”» nous exposait en amont Emilie Bacro, professeure de SVT chargée ce mardi du groupe des filles, en s’appuyant sur l’une des interrogations du jour. Elle fait partie de l’équipe de sept personnels du lycée formée en 2018 par l’académie à la tenue de ces séances. Une impulsion donnée par Stéphanie Ryckebusch à son arrivée. De presque rien, l’établissement est passé à 1h30 pour toutes les classes de seconde. «On n’arrive pas à f