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Education à la vie affective et sexuelle : dans les établissements catholiques privés, l’Evars dévoyée

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Si l’éducation à la vie affective et relationnelle est dotée d’un programme officiel depuis la rentrée, l’enseignement catholique sous contrat préfère mettre en avant son propre contenu, au nom très similaire. Une confusion entretenue qui participe à la promotion d’idées rétrogrades.

Au lycée catholique de l’Institution Notre-Dame à Valence (Drôme), en 2020. (Nicolas Guyonnet/Hans Lucas. AFP)
Publié le 28/09/2025 à 19h57

Depuis la rentrée, l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) ne relève plus seulement d’une obligation ancienne – trois séances annuelles prévues depuis le début des années 2000. Elle devient un véritable programme structuré, avec des contenus précis à décliner dans les classes, de la maternelle à la terminale, et des enseignements adaptés à chaque âge : apprendre le respect de soi et des autres ainsi que l’égalité filles-garçons dès le primaire ; aborder la puberté à l’adolescence ; parler sexualité, contraception, orientation sexuelle ou prévention des violences sexistes et sexuelles à partir de la 4e. Ce programme est obligatoire dans les établissements publics comme privés sous contrat (financés à 75 % par l’Etat), au même titre que les mathématiques ou le français.

Or, dans les établissements catholiques sous contrat – qui scolarisent plus de 2 millions d’élèves et représentent 96 % des établissements privés sous contrat –, c’est une autre approche qui domine. Depuis des années, l’enseignement catholique propose sa propre version de l’éduca