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Libération
Volte-face

Education à la vie sexuelle et affective : Anne Genenet en rattrapage incontrôlé

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Invoquant puis récusant en moins de vingt-quatre heures la marotte réac de la «théorie du genre», la ministre de l’Education a nourri les confusions délétères sur l’éducation à la sexualité et la prévention contre les discriminations.
Lors d'une manifestation en soutien à Gisèle Pelicot et contre les violences sexistes et sexuelles, le 14 septembre 2024 à Paris. (Michel Christophe/Abaca)
publié le 28 novembre 2024 à 20h50

Comment créer davantage de confusion sur l’éducation à la sexualité ? En disant tout et son contraire, en moins de vingt-quatre heures, sur le contenu du futur programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. Lequel doit être présenté le 12 décembre au Conseil supérieur de l’éducation, avant une entrée en vigueur prévue au plus tard à la rentrée 2025. Mercredi 27 novembre, après avoir défendu ce programme jugé «très complet», la ministre de l’Education nationale, Anne Genetet, a pourtant soutenu son ministre délégué à la Réussite scolaire, Alexandre Portier, qui venait de la contredire sur le sujet.

Ce dernier avait assuré un peu plus tôt, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, que le texte de ce programme devait «être revu». En bon «père de famille», il a annoncé s’engager «personnellement pour que la théorie du genre ne trouve pas sa place dans nos écoles», ajoutant que le «militantisme» n’y avait pas sa place. Reprenant ainsi à son compte la «théorie du genre», une idée fausse visant à faire croire que l’école cherche à nier les différences entre filles et garçons. U