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Education affective et sexuelle : pour les infirmières scolaires, «c’est trop tard d’en parler en sixième»

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Des associations ou groupes ultraconservateurs, relayés par certains médias, remettent en cause les cours d’éducation à la sexualité et mettent la pression sur les enseignants.
Lors d'une manifestation d'infirmières, à Clermont-Ferrand le 19 mars. (Adrien Fillon/Hans Lucas.AFP)
publié le 29 novembre 2024 à 6h22

Infirmière scolaire depuis dix-sept ans, Jeanne (1) se sent une nouvelle fois «abandonnée» après les propos tenus par Anne Genetet autour de l’éducation à la sexualité. Mercredi 27 novembre, elle s’alignait sur son ministre à la Réussite scolaire, Alexandre Portier, qui reprenait à son compte le fantasme de la «théorie du genre», repoussoir des réacs, qui n’aurait pas sa place à l’école. Alors que ladite théorie n’existe pas, ce qu’a finalement corrigé la ministre de l’Education le lendemain. Mais le mal est fait, estime Jeanne : «Les ministres nous exposent à de nouveaux problèmes sur le terrain avec des opposants qui vont nous mettre des bâtons dans les roues en estimant avoir le soutien de l’Etat.»

Jeanne sait de quoi elle parle. L’an dernier, elle est devenue l’incarnation des prétendues dérives observées autour de l’Education à la vie affective, relationnelle et à la sexualité (