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Libération
Reportage

Education aux médias : «Ces séances sont cruciales pour lutter contre la défiance envers les journalistes»

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A l’occasion de la Semaine de la presse à l’école qui démarre ce lundi, «Libé» a participé à l’intervention du dessinateur Xavier Lacombe dans une classe de quatrième dans l’Ain. Au programme : caricaturer l’actualité et initier aux enjeux de la liberté d’informer.
Un dessin de Xavier Lacombe projeté durant le cours des quatrièmes d’Education aux médias, dans le collège de Meximieux (Ain). (Hugo Ribes/Item pour Libération)
par Maïté Darnault, envoyée spéciale dans l'Ain
publié le 18 mars 2024 à 6h05

C’est le genre de phrase qu’on peut entendre dans n’importe quelle salle de rédaction. «Bon, on bosse ou bien ? Y a bouclage !» Mais ce n’est ni un rédacteur en chef ni un journaliste qui la lance ce mardi de février au collège Vaugelas de Meximieux, dans l’Ain. Xavier Lacombe est dessinateur de presse. Et dans le cadre d’une résidence organisée par le festival des Rencontres internationales du dessin de presse de Lyon (dont Libération est partenaire), il passe trois demi-journées avec une classe d’élèves de quatrième de cet établissement rural. Les doigts levés sont nombreux et l’échange à double sens. «Un dessin, ça prend entre dix minutes et huit heures, explique-t-il. Parce qu’il faut trouver une idée. Parfois, elle apparaît comme dans un rayon de soleil, ça vient tout de suite.» Et souvent, ce n’est pas le cas. «Alors il faut essayer des choses, recommencer, en proposer plusieurs.»

Le petit-déjeuner branché sur France Info, un carnet toujours fourré dans la poche pour griffonner des idées de sujets et esquisser des croquis : celui qui travaille pour Marianne et Siné Mensuel détaille ses rituels, en montrant les unes qu’il a illustrées – Marlène Schiappa en Marianne déglinguée, Emmanuel Macron vomissant un CRS. «Vous voyez, c’est ça la liberté de la presse, je peux me moquer fort du président de la République et être protégé pour continuer à le faire.» Les enseignantes retiennent un sourire, tandis que certains ados