Le courroux du monde enseignant ne retombe pas. A l’issue d’une réunion intersyndicale organisée ce vendredi 2 février dans l’après-midi, plusieurs syndicats appellent à nouveau le personnel à se mettre en grève, mardi 6 février. Satisfaits d’une importante mobilisation jeudi 1er février, les représentants du corps enseignant ne veulent pas en rester là. Salaires, conditions de travail, groupes de niveau, défense de l’école publique et cristallisation autour des polémiques d’Amélie Oudéa-Castéra, les revendications sont nombreuses, et ne se régleront pas en une journée. «Pour gagner, continuons l’action !», lance le Snes-FSU aux enseignants.
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«S’inscrire dans la durée»
Dans son communiqué, «47 % des personnels des collèges, des lycées et des CIO étaient en grève le 1er février», rappelle le syndicat (20,26 % des enseignants selon le ministère). Malgré les importantes mobilisations des agriculteurs, les professeurs et instituteurs se sont fait entendre par Amélie Oudéa-Castéra, au point de faire réagir la principale intéressée sur TF1 ce vendredi matin, qui a martelé ne pas envisager de démissionner. Le syndicat Sud Education considère dans son communiqué que «la ministre n’a aucune légitimité» et qu’«elle doit satisfaire immédiatement nos revendications pour nos salaires et le service public d’éducation».
En plus de la journée de mobilisation mardi, les syndicats voient les choses en grand, avec «des actions diversifiées […] proposées le reste de la semaine pour faire entendre les revendications des personnels pour l’école publique», précise le Snes-FSU. Dans un communiqué distinct, la CGT Éduc’action appelle également «les personnels à faire de la semaine du 5 février une semaine d’action dans l’Éducation». L’objectif désormais : «S’inscrire dans la durée.»