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Démission

Réforme des classes prépas : désavoué, le recteur de Paris Christophe Kerrero claque la porte au nez d’Amélie Oudéa-Castéra

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A la tête de l’académie de Paris depuis 2020, le recteur a démissionné avec fracas ce vendredi 2 février en raison d’un désaccord avec la ministre de l’Education sur son projet de fermeture de certaines classes prépas pour plus de mixité sociale.
Elisabeth Borne, Gabriel Attal et Christophe Kerrero, alors respectivement Première ministre, ministre de l'Education nationale et recteur de l'académie de Paris, le 14 octobre 2023 à la Sorbonne, à Paris. (Geoffroy Van der Hasselt/AFP)
publié le 2 février 2024 à 19h07

Une nouvelle épine dans le pied d’Amélie Oudéa-Castéra, engluée dans des polémiques à répétition. Le recteur de Paris, Christophe Kerrero, a présenté ce vendredi sa démission à la ministre de l’Education nationale. Une décision rarissime pour un recteur, encore plus à la tête de l’académie de Paris, qui représente le sommet d’une carrière d’un haut cadre de l’Education nationale. Christophe Kerrero n’a pas goûté avoir été ouvertement désavoué par la ministre, qui a annoncé mercredi 31 janvier aux syndicats, lors d’un conseil supérieur de l’éducation et sans avoir prévenu le recteur, ne pas valider son projet de réforme de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), qu’il défendait pour plus de mixité sociale.

«A mon arrivée, chacun de mes interlocuteurs me répétait que notre académie était la plus ségréguée de France : une académie de contrastes, où les établissements les plus prestigieux côtoyaient des ghettos scolaires. On me répétait aussi que rien ne changerait, dans une académie trop exposée», écrit Christophe Kerrero dans une lettre adressée aux personnels de l’académie ce vendredi 2 février. Le rectorat souhaitait créer à la rentrée 2024, pour la première fois en Ile-de-France, deux prépas «à vocation plus sociales» pour des bacheliers professionnels, afin de prép