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Education : plus de 2 600 postes d’enseignants ne seront pas pourvus en septembre

Selon les chiffres des résultats d’admission aux concours de recrutement, le nombre est en hausse par rapport à la rentrée 2024. Une difficulté qui touche en grande majorité le public et les matières scientifiques.
La ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne, distribue les sujets du brevet aux élèves du collège Chaptal, à Paris, le 26 juin. (Thibaud Moritz/AFP)
publié le 4 juillet 2025 à 11h07

L’éducation nationale peine à attirer. Selon des données compilées par l’AFP, 2 610 postes d’enseignants n’ont, cette année encore, pas trouvé preneurs à l’issue des concours de recrutement, malgré une baisse du nombre de postes offerts dans les académies ou disciplines les moins attractives. Sur les 27 713 postes proposés aux concours du public et du privé sous contrat, 9,4 % n’ont pas été pourvus, des chiffres obtenus à partir des résultats d’admission publiés sur la plateforme officielle Cyclades.

Le ministère de l’Education nationale a salué, ce vendredi 4 juillet une «amélioration du rendement des concours» du primaire, malgré des «tensions dans certaines académies» et, dans le second degré, des «améliorations notables» dans «certaines disciplines déficitaires», citant la physique-chimie, l’espagnol ou l’allemand.

Si le nombre de postes non pourvus est en forte baisse sur un an (-34 %), ce recul est essentiellement mécanique, dû à une diminution notable du nombre de postes affichés aux concours dans les académies du primaire (maternelle et élémentaire) et dans les spécialités du secondaire (collèges et lycées) les moins attractives.

Les maths particulièrement mal-aimés

Au sein du public, 2 330 postes sont restés vacants (9,8 %). Dans le primaire, le nombre de postes restés vacants (1 141) est divisé par deux par rapport à 2024, en raison d’une baisse du nombre de postes proposés aux concours dans les académies traditionnellement moins demandées (Versailles, Créteil et Guyane). Dans le secondaire, la baisse du nombre de postes non pourvus (1 189, -25 % par rapport à 2024) résulte d’une moindre offre aux concours des spécialités ayant du mal à trouver des candidats.

Matière emblématique des difficultés, les mathématiques comptabilisent près de 400 postes non pourvus, soit un poste sur cinq proposé aux concours. En physique-chimie, ce sont 103 postes qui n’ont pas été pourvus, contre 157 en 2024, une baisse majoritairement due à une diminution du nombre de postes proposés aux concours (-41).

Du côté de l’enseignement privé sous contrat, 280 postes, soit 7,2 % d’entre eux, sont restés vacants à l’issue des concours. Un chiffre stable par rapport à l’année précédente.

Pour calculer ces totaux, l’AFP a inclus l’ensemble des concours organisés cette année. Or pour le premier degré du public, l’éducation nationale exclut généralement certains concours de ses propres calculs. En appliquant la méthodologie utilisée l’an dernier par le ministère, le nombre de postes non pourvus se limiterait cette année à 526 dans le primaire du public, 1 715 dans l’ensemble de l’enseignement public, 1 995 publics et privé confondus.