Le quotidien des écoliers pourrait changer à partir du printemps. Elisabeth Borne, ministre de l’Education nationale, a annoncé ce vendredi 21 février sur BFM TV que des «fouilles inopinées de sacs» d’élèves seront mises en place. L’objectif pour la ministre : essayer de lutter contre les violences à l’école et aux abords des établissements scolaires.
Ces mesures devraient être effectives à partir du printemps. Elles seraient réalisées avec des «forces de l’ordre puisque ça ne rentre pas dans les prérogatives des personnels de l’Education», a précisé la ministre, inquiète «d’un usage beaucoup plus répandu des armes blanches» chez les jeunes.
«Prévenir la réitération d’actes de violence»
Elle a insisté sur son intention de modifier le code de l’éducation afin que, si un port d’arme blanche est constaté dans un établissement scolaire, l’élève mis en cause «passe systématiquement devant un conseil de discipline». Jusqu’ici, la décision revenait au chef d’établissement. Elisabeth Borne souhaite également qu’un signalement soit «systématiquement» fait au procureur.
L’annonce de la ministre intervient alors que début février, un lycéen de 17 ans a été grièvement blessé à l’arme blanche dans la cour de son établissement à Bagneux (Hauts-de-Seine). Le 6 février, au lendemain de l’agression, Elisabeth Borne avait déclaré dans un entretien à Ouest-France que «le problème [allait] au-delà de l’école. Trop d’armes blanches circulent chez les jeunes». Plus d’une vingtaine de collèges et lycées de Seine-Saint-Denis ont été placés sous la surveillance de 100 fonctionnaires de police depuis le 11 février. Ils sont déployés pour «prévenir la réitération d’actes de violence» aux abords des établissements scolaires, à la suite d’une série d’incidents.