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Contrôle des écrans, autorité à l’école, justice des mineurs… Ce qu’il faut retenir des annonces de Gabriel Attal à Viry-Châtillon

Le Premier ministre s’est rendu ce jeudi 18 avril dans la ville de l’Essonne, bouleversée par la mort de Shemseddine, un jeune de 15 ans passé à tabac près de son collège. A l’occasion de son 100e jour à Matignon, il a annoncé des mesures judiciaires et éducatives pour répondre à la violence des mineurs.

Gabriel Attal à Viry-Châtillon, ce jeudi 18 avril. Photo : Albert Facelly (Albert Facelly/Libération)
Par LIBERATION
Photo Albert Facelly
AFP
Publié le 18/04/2024 à 10h50, mis à jour le 18/04/2024 à 14h09

En résumé :

  • Gabriel Attal a choisi de se rendre ce jeudi 18 avril à Viry-Châtillon pour un déplacement sur le thème de «l’autorité» car la ville de l’Essonne a été récemment marquée par la mort de Shemseddine, 15 ans, au lendemain d’une violente agression près de son collège le 4 avril.
  • Son déplacement en banlieue parisienne a comporté un volet judiciaire et un autre sur «le rôle de l’école», notamment avec la question des internats.
  • Mercredi, en conseil des ministres, Emmanuel Macron avait demandé à Gabriel Attal de lancer une grande concertation pour trouver des solutions au «surgissement de l’ultraviolence», en particulier parmi les plus jeunes.
Le 18/04 à 13H28

A la télévision. Toujours pour marquer ses 100 jours à la tête du gouvernement, Gabriel Attal va accorder une longue interview à BFM TV, ce jeudi soir. A partir de 20h50, il répondra aux questions des différents spécialistes de la chaîne, sur la politique, l’économie, l’éducation ou encore la crise au Moyen-Orient.

Le 18/04 à 12H57

Gabriel Attal veut sécuriser davantage d’établissements scolaires. 350 établissements scolaires supplémentaires verront leur sécurité renforcée, en plus des 150 ayant déjà bénéficié d’une telle mesure, a confirmé Gabriel Attal. «L’école doit rester un sanctuaire, où la violence n’a jamais sa place», a martelé le chef du gouvernement en expliquant que cela impliquait «de protéger d’abord les écoles et leurs abords». L’identification de ces 350 établissements figurant parmi «les plus sensibles» va «s’achever dans les prochains jours et les moyens arriveront très rapidement ensuite. […] J’y veillerai personnellement», a affirmé l’ancien ministre de l’Education nationale.

Le 18/04 à 12H37

«A l’école, la seule règle qui vaut, c’est la laïcité.» Le Premier ministre a également abordé la question du fait religieux à l’école. «Aujourd’hui, soyons francs, de plus en plus souvent, les troubles ou les violences dont nous entendons parler à l’école ont un sous-texte identitaire ou religieux. Je vous le dis, il n’y aura pas de guerre des religions à l’école, car l’école, la seule règle qui vaut, c’est la laïcité», a-t-il dit.

Le 18/04 à 12H26

Des annonces sur la justice des mineurs. Le ministre de la Justice va «ouvrir le débat» pour voir si des «atténuations» à «l’excuse de minorité», principe qui fait qu’un mineur est sanctionné moins sévèrement qu’un majeur, sont «possibles» et «souhaitables», a annoncé Gabriel Attal. Le ministre va également réfléchir à la mise en place «d’une comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans» au lieu de 18 ans.

Le 18/04 à 12H20

«La République contre-attaque «La République contre-attaque», a répété Gabriel Attal au cours de son discours, sur la lutte contre le séparatisme comme sur le sujet de la drogue. «La drogue, c’est la mère de toutes les délinquances, c’est ce qui pousse de nombreux jeunes à sombrer», a développé le Premier ministre, qui a rappelé les «opérations place nette» organisées ces dernières semaines par l’exécutif. «Nous allons encore renforcer toute notre stratégie contre la drogue. Nous ne laisserons aucun répit aux trafiquants», promet-il. Gabriel Attal s’est aussi prononcé en faveur d’un contrôle «réel et efficace» de l’âge des jeunes inscrits sur les réseaux sociaux

Le 18/04 à 12H15

Des sanctions renforcées pour les élèves perturbateurs ? Gabriel Attal s’est dit «favorable» à ce que les élèves «qui perturbent le plus gravement les cours» soient sanctionnés «sur leur brevet, leur CAP ou leur bac et qu’une mention soit apposée sur leur dossier Parcoursup». Le Premier ministre a affirmé que «lorsqu’on gêne les cours, lorsqu’on défie l’autorité, lorsqu’on dégrade, qu’on menace, voire que l’on agresse, cela ne doit jamais rester sans conséquence», précisant toutefois qu’il fallait encore travailler «aux contours exacts de cette mesure». «Tous les collégiens seront scolarisés tous les jours de la semaine, entre 8 heures et 18 heures» car «la journée, la place est à l’école, à travailler et à apprendre», a-t-il par ailleurs annoncé.

Le 18/04 à 12H08

Le «J’assume» attalien. Dès les premières minutes du discours, déjà plusieurs occurrences du proverbial «j’assume» attalien. Centrale dans le répertoire du Premier ministre, l’expression met en scène une mâle résolution à tenir bon face aux difficultés ou à l’impopularité d’une mesure. Accessoirement, elle donne aux plus plates banalités l’allure d’un courageux défi.

Le 18/04 à 11H55

«Il y a des parents qui ne tiennent pas leurs enfants.» Pour «attaquer le mal à la racine», le Premier ministre a identifié trois axes de travail : la question des parents, les écrans, et les séparatismes. Pour commencer, il souhaite «responsabiliser davantage les parents démissionnaires», car, dit-il, «il y a des parents qui ne tiennent pas leur enfants». «Je souhaite […] que les parents défaillants puissent faire l’objet de travaux d’intérêt général», propose-t-il, affirmant que certains parents «se dérobent à leur devoir».

Le 18/04 à 11H42

«Nous avons besoin d’un sursaut d’autorité.» «Il faut un sursaut d’autorité et nous sommes prêts à le donner», comme une «réponse à l’incompréhension de nos concitoyens», annonce Gabriel Attal. Le Premier ministre annonce un plan d’action rapide, en «huit semaines, pas une de plus, avec un point d’étape dans quatre semaines». «Tout le monde sera mis autour de la table pour conduire un travail scientifique, politique, technique», ajoute-t-il.

Le 18/04 à 11H38

«Je veux que ces drames cessent». «Notre pays est profondément rassemblé derrière des valeurs, qui tiennent en des mots simples : civisme, règles communes, droits et devoirs, respect de l’autorité», mais «l’autorité et les règles sont trop souvent défiées par certaines jeunes», commence Gabriel Attal. Le Premier ministre ministre évoque un «déchaînement de violence», une «spirale», et fait référence à Shemseddine, ce garçon de 15 ans agressé mortellement à Viry-Châtillon, début avril. «Je pense à lui et à ce drame qui nous rappelle que bien souvent la première victime de la jeunesse, c’est la jeunesse elle-même. Je pense à lui, à son destin brisé, et je veux que ces drames cessent», déclare-t-il.

Le 18/04 à 11H23

Sécurité à l’école : un «zéro risque impossible». Sécuriser oui, mais jusqu’où ? C’est le dilemme de l’école. Après l’attentat de vendredi 13 octobre au lycée d’Arras (Pas-de-Calais), les syndicats enseignants étaient tous d’accord pour mieux protéger les établissements scolaires. Mais aussi pour dire que l’école ne doit surtout pas se transformer en bunker. «Aux Etats-Unis, de nombreux travaux scientifiques montrent clairement que si vous enfermez les établissements scolaires sur eux-mêmes, avec des fouilles, des policiers, des détecteurs de métaux, vous les coupez du quartier. L’école ne doit pas rejeter ses alliés que sont les voisins, les parents», expliquait à Libération Eric Debarbieux, chercheur spécialiste des questions de violence à l’école. Et de préciser : l’immense majorité des violences, 95 %, viennent de l’intérieur même des établissements, «donc si on les replie sur eux-mêmes on ne réglera pas ça».

Le 18/04 à 11H12

Gabriel Attal est arrivé à Viry-Châtillon. Le Premier ministre est arrivé sur place, où il a échangé avec des collégiens et des lycéens sous l’oeil des caméras. Son discours va bientôt commencer.

Le 18/04 à 10H56

Contre les violences commises par les mineurs, Emmanuel Macron veut encore un Grenelle. Emmanuel Macron a demandé à son gouvernement, ce mercredi, de lancer une grande concertation pour trouver des solutions au «surgissement de l’ultraviolence», en particulier parmi les plus jeunes, après plusieurs événements tragiques impliquant des mineurs. «Le surgissement de l’ultraviolence dans le quotidien, chez des citoyens de plus en plus jeunes, exige un travail de temps long et qui engage tous les acteurs», a déclaré le chef de l’Etat lors du Conseil des ministres, selon un participant qui confirmait des informations du Parisien. Et le président de la République de dresser un parallèle avec le Grenelle des violences conjugales, organisé en 2019.

Le 18/04 à 10H47

Gabriel Attal, cent jours à Matignon. Depuis sa prise de poste le 9 janvier, le Premier ministre jongle entre une situation budgétaire inflammable et une majorité relative à l’Assemblée qui le fragilise. Pour s’affirmer, le chef du gouvernement mise sur une ligne de retour à l’autorité, notamment sur les questions de jeunesse et d’éducation. Et se lance dans une roborative séquence de communication pour marquer ses cent jours à Matignon, qui passe par ce déplacement à Viry-Châtillon, ce jeudi. Notre analyse.

Le 18/04 à 10H32

Avant sa visite, Gabriel Attal a promis des mesures «extrêmement fortes» pour le rétablissement de «l’ordre». La visite de Gabriel Attal à Viry-Châtillon intervient après sa promesse, le 9 avril, de mesures «extrêmement fortes» en vue d’un «sursaut» de la société et d’un rétablissement de «l’ordre», «partout», dans la rue, les classes et les familles. Une déclaration qui faisait suite à plusieurs cas de violences entre jeunes, parfois mortelles, aux abords d’établissements scolaires. Le chef du gouvernement a notamment souhaité «aller plus loin dans l’échelle des sanctions à l’école, face à une violence qui commence beaucoup plus jeune». Il avait annoncé, mi-mars, une action interministérielle pour les établissements les plus exposés, avec 150 établissements déjà «sécurisés» et 150 autres jugés problématiques.


Début du live : le 18/04/2024 à 10:50