«Ce dispositif est essentiel et ne pas le préserver coûtera bien plus que de l’argent.» Consternée, Corine raconte ce qui l’amène, ce mercredi matin, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), à près de 30 kilomètres de son lieu de travail. La crainte de cette militante associative qui œuvre à Cergy (Val-d’Oise) : la perspective de la disparition des Espaces de dynamique d’insertion (EDI) d’Ile-de-France d’ici à janvier 2023, faute de financements.
Ces 26 structures, qui accompagnent 2 500 jeunes en décrochage vers l’emploi ou la formation, sont financées à 80 % par la région. Alors que leur convention avec le conseil régional prend fin en décembre, les associations n’ont pour l’instant aucune vision quant au renouvellement de leur financement par l’institution présidée par Valérie Pécresse, ex-candidate de droite à la présidentielle.
Tout comme Corine, une centaine de personnes sont rassemblées devant le conseil régional d’Île-de-France. Elles sont venues interpeller les élus, qui entrent tour à tour dans l’imposant bâtiment pour une séance plénière mensuelle, pancartes et banderoles sur leur passage. Cette mobilisation n’est autre que l’explosion d’une inquiétude qui est peu à peu montée depuis septembre.
Discussions au point mort
Face à l’appréhension des professionnels, Othman Nasrou, le vice-président (LR) de la région chargé du développement économique, s’est contenté de quelques paragraphes dans un courrier remontant au 22 septembre. Il y explique que le processus d’appel à manifestation d’intérêt