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Interview

En Seine-Saint-Denis, «la mixité sociale se développe dans l’espace public sans qu’on ne la retrouve au collège»

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Le département et le rectorat de Créteil lancent ce vendredi 13 décembre un «observatoire de la mixité scolaire et de l’attractivité» pour suivre le plan lancé en septembre dans une partie des collèges les plus délaissés.
Au collège Paul-Eluard, à Saint-Denis, le 22 mars 2024. (Xose Bouzas/Hans Lucas)
publié le 13 décembre 2024 à 18h09

Comment empêcher l’évitement massif des collèges publics de Seine-Saint-Denis par les familles les plus favorisées ? En tentant de les attirer avec une offre de formation alléchante, à coups de classes bilingues, de sections internationales, artistiques ou sportives. C’est ce que prévoit le plan pour l’attractivité des collèges publics du 93, lancé en septembre dernier par le département et le rectorat de Créteil, dont dépend la Seine-Saint-Denis, le territoire le plus jeune et le plus pauvre de France métropolitaine mais aussi le plus sous-doté en matière d’éducation.

Objectif : améliorer d’ici 2026 l’attractivité des quarante collèges les plus «évités» du département, qui bénéficieront chacun d’une à deux nouvelles sections «d’excellence». Dix collèges publics participent déjà à cette étude depuis la rentrée de septembre et seront rejoints par quatorze autres l’année prochaine. Ils bénéficieront de financements spécifiques et seront suivis de près par l’«observatoire de la mixité scolaire et de l’attractivité», lancé ce vendredi 13 septembre et composé de membres de la communauté éducative et d’experts. Lesquels doivent mesurer si l’évitement se réduit et si la réputation des collèges s’améliore, tout comme les résultats au brevet ou le climat scolaire.

Libé s’est entretenu sur le sujet avec Marco Oberti, chercheur au centre de recherche sur les inégalités sociales, professeur des universités en sociologie et membre de l’observatoire, et Stéphane Troussel, président d