C’est ce qui s’appelle un début en fanfare… Après le secours de certaines collègues ministres et le soutien réaffirmé de Gabriel Attal lui-même, la ministre de l’Education nationale Amélie Oudéa-Castéra, critiquée pour avoir scolarisé ses enfants dans le privé, s’est fendue d’une déclaration, transmise ce samedi 13 janvier après-midi à l’AFP. Dans ce texte, elle «regrette» d’avoir «pu blesser certains enseignants de l’enseignement public» et assure qu’elle sera «toujours» aux «côtés» de «l’école publique et de ses professeurs».
«Mes propos ont pu blesser certains enseignants de l’enseignement public, ce que je regrette. Je n’avais aucunement cette intention», écrit-elle, indiquant avoir répondu «sans détour», «avec sincérité et transparence», à une question posée. La ministre, tout juste nommée, a fait polémique en justifiant vendredi sa décision de transférer ses enfants dans le privé, le très élitiste collège-lycée Stanislas à Paris, par sa «frustration» devant «les paquets d’heures» d’enseignement non remplacées lors des absences de professeurs à l’école publique. Ce faisant, elle s’est attiré de très vives critiques de la part des syndicats d’enseignants et de la gauche.
Billet
«Je sais ce que je dois à l’école publique et à ses professeurs. Je serai toujours à leurs côtés, comme je serai aux côtés de toute la communauté éducative, ajoute Amélie Oudéa-Castéra. Les Français attendent de nous que nous soyons lucides sur les difficultés. Et ils attendent de nous que nous agissions pour les traiter.» «L’année scolaire dernière, 15 millions d’heures n’étaient pas remplacées. C’est autant de pertes de chances pour notre jeunesse et son éducation», souligne-t-elle.
«Ce problème, nous en avons fait un combat. En passant déjà de 5 à 15 % d’absences remplacées. En changeant l’organisation des formations pour qu’elles ne se fassent plus sur les temps devant élèves, poursuit-elle. Il reste beaucoup à faire. Et je me suis engagée dès ma prise de fonction à prendre ce combat, en poursuivant les réformes engagées visant à la revalorisation des carrières.»