Il est peu de dire que la phrase rituelle «vous avez quatre heures» a sonné creux cette année. Une heure tout juste après le début de cet écrit, premier rescapé du bac en deux ans, deux élèves franchissent déjà l’imposante porte bordeaux du lycée Paul Lapie à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Parmi eux, William, en terminale générale dans ce lycée. «Il y avait pas mal de sujets différents couvrant plusieurs points abordés pendant l’année», se réjouit ce jeune homme. Tenant compte d’un parcours cabossé par la pandémie, l’Education nationale a concédé une augmentation du nombre de sujets à quatre contre trois habituellement.
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Serein, William confesse n’avoir relu qu’une fois ses cours. Ce qui ne l’a pas empêché d’écrire cinq pages de dissertation en quarante minutes chrono sur le sujet «Sommes-nous responsables de l’avenir ?» Son camarade Lucas, sorti en même temps, dit «ne pas avoir du tout révisé». «C’était rapide», lâche ce lycéen de 17 ans, qui a, lui, opté pour «Discuter, est-ce renoncer à la violence ?»
Les 715 006 candidats pouvaient compter ce jeudi sur l’ultime filet de sécurité, envié par des générations de bacheliers