Le 21 janvier, Peter (1) reçoit un message de Tom (1), un copain de fac à qui il n’avait pas parlé depuis un bout de temps : «J’imagine que tu as vu tout ce qu’on raconte aux informations sur Stanislas ces dernières semaines, tu as pensé à parler à un journaliste de ton expérience lors de l’entretien d’embauche là-bas ?» «C’est fou, j’ai parlé de ça toute la semaine», lui répond alors le trentenaire britannique.
Bien sûr, Peter a suivi. Il a vu que cet établissement privé des beaux quartiers parisiens, où la très éphémère ministre de l’Education Amélie Oudéa-Castéra scolarise ses enfants, avait été épinglé par l’Inspection générale de l’éducation nationale pour ses pratiques homophobes et sexistes. Forcément, ça réveille des choses. Au printemps 2012, celui qui est alors étudiant en licence d’études françaises, sur le campus parisien de l’Université de Londres, cherche un petit boulot. Un ami qui travaille à Stanislas lui suggère alors d’y postuler comme assistant d’anglais. «C’était payé à peu près 1 000 euros par mois, pour cinq heures de travail par semaine [en réalité, 500 euros par mois pour quinze heures par semaine, selon Tom, ndlr], et il n’y avait pas de loyer à payer parce qu’on vivait dans l’école. J’étais étudiant