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Etablissements délabrés et surchargés : en Seine-Saint-Denis, l’appel à un plan d’urgence pour l’éducation

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Pour que l’école fonctionne correctement dans ce département, le plus pauvre de l’hexagone, une intersyndicale estime qu’il faudrait recruter au plus vite 5 000 enseignants et plafonner les classes à vingt élèves.
L’intersyndicale demande le recrutement, au plus vite, de 5 000 enseignants, 175 conseillers principaux d’éducation, 650 assistants d’éducation, 320 assistants pédagogiques et 2 200 accompagnants d’élèves en situation de handicap. (Arthur Nicholas Orchard /Hans Lucas. AFP)
publié le 21 décembre 2023 à 20h59

Les enseignants de Seine-Saint-Denis ne se satisfont pas des décisions de Gabriel Attal. Alors que le ministre de l’Education nationale a annoncé, ce jeudi matin, qu’aucun poste de professeur ne serait finalement supprimé à l’échelle nationale en 2024 – le budget en prévoyait 2 440 de moins –, une intersyndicale (1) s’est réunie à Bobigny en fin d’après-midi, comme prévu avant la prise de parole du ministre, pour sonner l’alerte et appeler à un plan d’urgence pour le 93, le département le plus pauvre de France hexagonale. Ces dernières semaines, tous les personnels éducatifs du territoire étaient invités à faire remonter leurs besoins, dans le but de dresser un état des lieux chiffré des manques ; la moitié des établissements a répondu.

Résultat : l’intersyndicale demande le recrutement, au plus vite, de 5 000 enseignants, 175 conseillers principaux d’éducation (CPE), 650 assistants d’éducation (AED), 320 assistants pédagogiques et 2 200 accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). Avec un objectif clair : jamais plus de vingt élèves par classe. «Ce n’est pas de groupe