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Fractures territoriales

Etudes plus courtes, trajets plus longs, plus inquiets pour leur orientation… Les jeunes ruraux face aux inégalités éducatives

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A l’occasion de sa journée du refus de l’échec scolaire, mercredi 24 septembre, l’Afev publie une étude pointant les différences dans le rapport à l’école, aux études et au territoire entre les adolescents des campagnes et ceux des grandes villes.

Alors que 87 % des jeunes citadins interrogés estiment facile de se déplacer au quotidien, contre à 55 % chez les ruraux. A Toulouse, en 2021. (Ulrich Lebeuf/MYOP)
Par
Marie Hascoët
Publié le 23/09/2025 à 23h30

Si les jeunes urbains de milieu populaire font l’objet d’une attention politique et médiatique depuis des décennies, «les jeunes ruraux restent encore relativement à la marge de l’action publique territoriale», constate l’Afev. Dans une nouvelle enquête publiée mercredi 24 septembre à l’occasion de sa journée annuelle du refus de l’échec scolaire, l’association spécialisée dans l’accompagnement des jeunes de quartiers populaires a choisi de s’intéresser aux inégalités éducatives vécues par les adolescents urbains et ruraux.

«Ce travail était l’occasion de revenir sur les aspirations de ces adolescents qui résident dans des territoires dits périphériques et qui ont moins de visibilité [que les autres], de voir comment ils appréhendent leur milieu de vie», explique Karl Berthelot, doctorant en sciences sociales chargé de l’étude. S’appuyant sur un questionnaire adressé à quelque 1 500 lycéens (1), en partenariat avec le bureau d’études en politiques publiques Trajectoires reflex, l’Afev parle d’une «double difficulté» ressentie par les lycéens ruraux des classes populaires.

«Adapter son projet de vie au territoire, soit partir»

Alors que 87 % des jeunes citadins interrogés estiment facile de se déplacer au quotidien, la proportion