Si les jeunes urbains de milieu populaire font l’objet d’une attention politique et médiatique depuis des décennies, «les jeunes ruraux restent encore relativement à la marge de l’action publique territoriale», constate l’Afev. Dans une nouvelle enquête publiée mercredi 24 septembre à l’occasion de sa journée annuelle du refus de l’échec scolaire, l’association spécialisée dans l’accompagnement des jeunes de quartiers populaires a choisi de s’intéresser aux inégalités éducatives vécues par les adolescents urbains et ruraux.
«Ce travail était l’occasion de revenir sur les aspirations de ces adolescents qui résident dans des territoires dits périphériques et qui ont moins de visibilité [que les autres], de voir comment ils appréhendent leur milieu de vie», explique Karl Berthelot, doctorant en sciences sociales chargé de l’étude. S’appuyant sur un questionnaire adressé à quelque 1 500 lycéens (1), en partenariat avec le bureau d’études en politiques publiques Trajectoires reflex, l’Afev parle d’une «double difficulté» ressentie par les lycéens ruraux des classes populaires.